Petit poème

PAR Sandrine

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

Quand le soleil dansait,
Quand les oiseaux chantaient,
Les pieds nus dans les prés,
Tu voulais papillonner,
Les matins ensoleillés,
Les soirs doux, tu chantais
Le grand amour retrouvé.

Des mots doux il te disait
Au bord de l’eau tu rêvais
D’un ciel bleu étoilé
D’une eau turquoise et salée
D’animaux dans la forêt
De petites cocottes en papier
Et de bambins à bercer.

Au lit il t’apportait ton café,
Mais maladroit, il l’a renversé
Toute nue et toute ébouillantée
Aux urgences tu t’es retrouvée.
L’hôpital t’a du payer,
D’être nue tu as regretté,
Les pompiers ont bien rigolé.

De retour dans ton doux foyer
Le vase en cristal tu as brisé
Car au tapis tu t’es embronchée
Et la tête tu t’es cognée
Au beau bois de ton buffet
Toute seule dans la chambré
Tu t’es un peu reposée.

La semaine tu es partie travailler
Dans le service comptabilité d’une grande société,
Ou les connes ne font que jacasser
Les chefs sont des huîtres périmés
Et te donnes envie de te jeter
Mais la fenêtre était fermée
Et dans la poignée le doigt tu t’es coincé.

Finalement tu es rentrée
Chez toi sur ton canapé
Tu aurais mieux fait d’y rester
A rêver de crustacés
De téléphoner à ta mémé
Ou de sortir ton chien frisé
Car la vie est belle même loin des cocotiers.