Zanzaro Circus, que se cache-t-il derrière ce titre ? L’histoire d’une vie racontée sans complexe par Jack-Alain Léger. L’histoire de sa vie où il revient sur les moments qui l’ont marqués.
Il parle de son enfance, des moqueries de ces camarades, de son éducation passé au début des années 60, de sa sensibilité, de son incompréhension face à la violence, de sa rébellion contre le racisme vécu véritablement à l’école par des pratiques humiliantes… Mais aussi, de sa psychanalyse et de celle de sa mère.
Il traite avec sarcasme, ces intellecs, écrivains ou médecins… Heureusement, ce n’est qu’une maigre généralisation. Ses mots ne sont pas mâchés pour autant comme je cite “un inculte petit trou du cul qui a fait une très vague école de commerce…” Il vit encore ce moment en nous le racontant, à nous ses lecteurs et on vit son dégoût et sa jubilation de son propre succès face à ces gens intolérants, arrivistes ou incultes.
Pourquoi Zanzaro Circus ?
Zanzaro, comme Jack-Alain Léger nous l’explique vient du mot zanzara en italien qui signifie moustique. Le cirque de la vie de ce loustic, ce zigoto comme il se nomme. Une drôle de vie atypique qui traverse les années et nous la raconte avec dérision.
Synopsis :
En fanfare, Zanzaro, le clownesque auteur de ce livre, nous invite à le suivre dans le cirque qu’aura été sa vie. On y croise françoise Sagan, Liz Taylor, Viva Superstar et derrida. On y souffre avec lui les peines, mais aussi les joies, que lui vaut sa maladie : la psychose maniacodépressive. Comme autant de pop-up surgis d’un écran d’ordinateur, des bribes du passé s’imposent à son souvenir. et l’on se réjouitde son bon sens de la dérision. Et on l’accompagne sur la piste d’une vie toute entière consacrée à l’art : à la musique, à l’écriture, à la musique de l’écriture.
Avis :
J’ai pris plaisir à me noyer dans ses pensées, ses réflexions et son imaginaire. J’ai suffoquée, manquée d’air en lisant l’enfilement d’idées, ces longues phrases qui passent par son écriture fluide tellement humaine. On entre dans sa vie et on la revit avec lui. On réagit à son parcours, à ses rencontres. Il n’accepte pas le monde il réagit. C’est un plaisir de lire son courage, ses détresses qu’il finit par assumer et à vivre. Parfois excessivement, parfois justement, parfois en se créant des fantasmes improbable…
Extrait et citations de Zanzaro Circus :
Mais eux, en bons apprentis sorciers qu’ils sont, ont pour devise : MIEUX VAUT FAIRE N’IMPORTE QUOI QUE RIEN DU TOUT QUAND ON NE SAIT PAS…
Je m’entends protester, des larmes dans la voix : “On a tous des poux ! On a tous des poux !” Bravo, Bibi ! En représailles à mon insolence : punition collective, épouillage général.
Jack-Alain Léger est l’aérien nom de plume de notre ami Babar, celui qu’à Henry IV nous surnommions Babar, si nous l’aimions… que les salauds appelés non pas le Gros, ce qui n’aurait pas été très gentil mais, bien pire, beaucoup plus humiliant : La Grosse !